Timna NELSON-LEVY : ISR
Je viens juste de terminer la conversation privée de messenger avec Timna. Elle est en transit à Hong-Kong, dans moins d’une heure elle décolle pour le Japon. Elle sera seule pendant un mois. C’est peu, mais suffisant intense quand on est en immersion totale, pour savoir qu’elle va revenir changée. Pourtant la même…mais avec une autre dimension. Mais comment en est -elle arrivée-là ?
Timna entourée du staff israélien avant d’aller chercher sa médaille de bronze européenne en 2016.
Le Japon ne fait jamais rien au hasard. C’est culturel. Les derniers résultats de l’équipe nationale aux derniers championnats du Monde sont là pour le prouver. Cela se répercute évidement aussi au niveau des équipes professionnelles masculines et féminines. Pour les premiers championnats d’Asie des clubs qui viennent de se dérouler en Mongolie, devinez qui a gagné ? C’est l’équipe japonaise féminine de KOMATSU, celle de la vice-championne du monde : Tsukasa YOSHIDA, et de la très forte tawainaise Chen-Ling LIEN.
Le quotidien de Timna chez les KOMATSU GIRLS : Chen-Ling LIEN et Tsukasa YOSHIDA
Alors lorsque le club japonais contacte Shany HERSHKO, pour lui demander de lui envoyer une athlète pendant un mois, il en a saisi immédiatement toute la portée. D’une part le message est clair, pour ceux qui en doutent encore, Israël est devenue une nation qui compte dans le judo mondial. Ne se contentant pas de l’existant à l’issue de la médaille olympique de Yarden GERBI Shany a renforcé son équipe technique. Il a recruté la championne olympique d’Athènes Yvonne BOENISCH et Miki TANAKA la médaillée mondiale. Toujours progresser, ne jamais tirer la couverture à soi, une grande leçon que nous donne Shany. Comme je le lui ai dit après le bronze de Yarden : c’est JUSTE le début !
Shany HERSKO head coach de l’équipe féminine israélienne avec Timna
Alors vint le choix de l’athlète israélienne pour y aller en pionnière. C’est la première fois que cela se produit.L’équipe israélienne la rejoindra dans un mois lors de sa préparation au Grand Slam de Tokyo en décembre.La catégorie féminine la plus dense à mon avis, que certains autres spécialistes, tel Yohann HARMAND, confirment, c’est celle des -57. Alors, dans cet exercice périlleux de sélectionneur Shany a tranché. Tout a pesé dans la balance : densité mondiale de la catégorie, concurrence, personnalité de l’athlète. Et c’est Timna NELSON-LEVY qui a été choisie.
En 2016 elle prenait la médaille de bronze dans ce championnat d’Europe si particulier à Kazan. Pour certaines nations, la sélection pour les jeux olympiques de Rio se jouait ce jour-là. Ensuite pour la ranking-list, une médaille permettait à beaucoup de se mettre à l’abri pour la sélection finale. Alors oui, l’atmosphère était spéciale toute la semaine. Chaque résultat tombait comme un couperet. Timna ce jour_là s’est révélée. Elle n’a pas tremblé et est revenue avec le bronze. On ne gagne jamais par hasard.
En avant pour le judo à KOMATSU !
Au judo c’est parfois dur de confirmer. Timna en a fait ensuite l’expérience. Mais son apprentissage touche à sa fin. En 2017 elle est devenue plus régulière. Elle a fait notamment un podium en Grand Slam à Baku. Et a été en finale à Tashkent en ce début octobre. Oui, c’est le bon moment pour aller vivre seule en immersion au Japon. Elle part avec de bonnes sensations, avec l’esprit ouvert, et le recul naturel qui la caractérise.
La suite ? Elle va écrire seule son histoire mais les images ci-dessous laissent augurer qu’au retour de cette magnifique expérience, Timna aura définitivement pris une autre dimension.
Et cette envie, mêlée de plaisir, qui toujours l’anime.
Le ne-waza : un niveau exceptionnel l’attend chez KOMATSU.
Sûr qu’au retour elle partagera son expérience avec les plus jeunes.
En route pour de nouveaux trophées avant les JO de Tokyo .
Emmeric LE PERSON