CASTELLDEFELS : 37°2 dès le matin

HACHIMOTO : la fraîcheur est une priorité

 Le judo à la plage, c’est une idée séduisante à la base. Sauf que là on est très loin du JUDOLITTORAL de la FFJDA ! Quand il fait 35° dehors…il fait 38° dedans avec 100% d’humidité.

Même l’israélienne Adi GROSSMAN manque rapidement d’air

Je viens d’arriver, trop tard pour la séance des garçons. Une adresse approximative sur le document officiel et c’est le GPS qui s’emballe. Rien ne vaut alors la rencontre des gens pour trouver son chemin. Le cadre semble idyllique. Une grande salle vitrée au bord de la plage. Plus je m’approche et plus je sens le décalage. Passé l’entrée, une torpeur me prend , il fait plus frais dehors ! Un paradoxe avec les 34° du matin. En fait la grande surface vitrée ruisselle déjà de buée, pas de double-vitrage. Je regarde le plafond, un grand toit en tôles nues. Je n’ai pas encore bougé d’un cil et je suis déjà dégoulinant. Pour une fois ce n’est pas usurpé : Bienvenue au stage le plus dur au monde !

Mais on ne lâche rien dans l’intensité

L’état de fatigue des garçons donne une idée du 1er jour. Personne n’est épargné, même ceux qui vivent au soleil toute l’année. Tout le monde est à la recherche d’air. Une réflexion d’un habitué donne le ton : cet après-midi çà sera pire, les tôles vont chauffer toute la journée.

Récupération relative entre 2 randoris

Le programme du jour a le mérite d’être clair. On n’est pas là pour parfaire sa technique mais pour aller au combat. Pour démarrer la semaine:  3 X 5mn ne waza suivi de 6 X 5mn  tachi waza…que du bonheur !

Le judogi trempé à la recherche d’un second souffle

Mais qu’est -ce qui les pousse à s’entraîner ainsi à 1 mois des Championnats du Monde ? Le télescopage du calendrier mondial propose ce week-end un Grand Prix en Mongolie. Les nord-américains ont choisi, ainsi que les garçons du Japon. Mais l’équipe type féminine du Japon est là, au-delà de mes espérances avec la présence de Kaori MATSUMOTO. Les 2 ans d’attente sont enfin récompensées. La France a aussi répondu présent, pour cette année en tout cas. Une grande délégation sud-américaine est aussi présente, des retrouvailles émouvantes, et enchaînera un stage d’une semaine à Madrid avant de s’envoler pour le Tournoi du Chili. Jetlag quand tu nous tient…

Vanessa CHALA (ECU)

On le sait ces athlètes n’ont rien à prouver quant à leur motivation de représenter leur pays au championnat du Monde. De plus on sait aussi que le stage est un jeu de dupes pour les meilleurs. On s’invite, on décline. Mais si on ne triche pas avec l’intensité, jamais on ne se livre totalement dans la stratégie, sous l’œil avisé des entraîneurs. Alors d’où vient ce besoin ?

Un beau choc culturel : COBOS (ECU) vs KAKKOS(FIN)

Aller au-delà de ce qui est possible, fait partie de la culture du judoka de haut-niveau. Faut-il en être admiratif ? Chacun possède son opinion, pour ma part, mon admiration pour eux est encore plus forte ce le matin, où je débarquais dans cet enfer. Une pensée de Mark TWAIN me vient à l’esprit au moment de conclure cet article :

Ils ne savaient pas que c’étaient impossible, alors ils l’ont fait !

Et çà va durer 6 jours…Edna CARILLO (MEX)

Emmeric LE PERSON