Rodolphe LEGRAND 5ième Dan de JCGQ Grand Quevilly
Avant d’être martial le judo pour moi est un art. Surtout lorsqu’il est porté par des hommes libres. Ceux qui sont en dehors du sérail, passionnés et humanistes. Je n’en n’ai pas croisés beaucoup.Je peux les compter sur les doigts d’une seule main. Mais il y en a un qui a ce petit supplément d’âme, cet artiste né : Rod.
Rod le conteur qui nous transmet sa passion avec toujours un scénario
D’abord les autres
Prenons le temps de développer son portrait. Pourquoi en dehors du sérail ? Il aurait pu être haut-gradé depuis longtemps et porter la blanche-rouge. Quelle importance en fait quand on a le recul suffisant. Il finira bien par l’avoir . Il enseigne pour les autres d’abord. Et sa récompense est balisée de rencontres humaines formidables . Dans son club familial d’abord, créé par son père et aujourd’hui dirigé par son fils Paco.
Rod soutient Paco dans ses projets sportifs et humains comme l’école internationale de judo à Grand Quevilly
Le charisme
Il a su transmettre le judo aux gamins et aux plus grands. Il captive avec son regard pétillant et ses explications de textes passionnantes. Ça n’est pas étonnant alors que certains adultes ont été marqués à jamais par son enseignement, tel André ALLARD. Tous les étés, la récompense aux plus assidus, c’était un voyage de plusieurs semaines autour du judo à travers différents coins de la planète. Mais façon Rodolphe : avec un maximum de système D. Il a pu ainsi responsabiliser les mômes sans en avoir l’air. Pour qu’ils s’ouvrent à d’autres cultures. Les faire grandir autour du judo et leur montrer combien c’est fédérateur et que cela aplani la barrière de la langue.
Rod avec Ugo : le judo est un plaisir partagé en famille
Le 1er expert occidental en Mongolie
Lorsque Ugo est devenu champion du Monde juniors en 2008 à Bangkok, çà a marqué les esprits des judokas qui étaient sur place. Plus que le titre, c’est l’étalage de son bagage technique qui a époustouflé les techniciens. Rapidement les contacts sont arrivés de partout pour savoir d’où il venait ? On les a évidement orientés vers le JCGQ. De là beaucoup de connections se sont mises en place avec Rod et des choses ont abouti. Par exemple il a été le référent technique de l’équipe du Mozambique jusqu’aux JO de Londres. Mais surtout il a été le 1er expert occidental à avoir été en Mongolie. Il a été reçu à l’époque comme un chef d’Etat, littéralement. Jamais à court d’idées, Rod a ensuite créé un réseau sur place pour organiser les séjours à la carte des judokas francophones.
Rod à la soirée judo-jazz-rock de Judovillefranche(12)
On ne devient pas artiste, on l’est, c’est tout.
Humaniste pas de doute, mais pour quoi Rod est il un artiste pour moi ? D’abord je raisonne au sens le plus large et pas seulement en judo. Les faits : il a fait de la photo, il a fait un film, il est en train de finaliser son livre. Respect. Mais au-delà des actes, c’est un être solaire. Son état d’esprit qui l’anime au quotidien, qui irradie autour de lui. Lorsque Rod parle avec sa voix profonde, on est plongé de suite dans un univers que l’on n’aurait même pas soupçonné avant d’avoir commencé la conversation.
Je vais vous faire une confidence. Ça fait plus d’un mois que je suis sur cet article, je me décide enfin à le publier, quelque part en sachant que de toute façon, je n’en serai jamais satisfait. Une vie ne suffira pas à en faire le tour. . Et c’est très bien ainsi !
Ne change rien Rod !!!
Emmeric LE PERSON
2 réponses sur « Rodolphe LEGRAND : l’artiste humaniste »
beau reportage , je trouve superbe le portrait (dernière photo)
Je n’avais jamais lu cet article en entier. Je suis scotché par tant de poésie de vocabulaire et d’exactitude. J’aime lire et écrire ‘ il faut que je me remette à faire des articles pour le journal du club. Je t’embrasse . À bientot