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Frédéric DAMBACH : le judo en cercle se sublime

Fred DAMBACH et André ALLARD

Frédéric DAMBACH 5ième dan et André ALLARD 5ième dan en UKE

Quelle est la meilleure manière de pérenniser sa discipline ? C’est de codifier ses règles dans le marbre. C’est là tout le génie de Jigoro Kano.

Il faut bien se rendre compte de l’impact de la culture japonaise sur le judo. Repliée sur elle-même pendant des siècles jusqu’à l’ère Meiji (fin 19°), la société japonaise a multiplié jusqu’à l’extrême les codes dans la société. L’exemple le plus emblématique pour moi reste le cérémonial du thé. Le judo porte inévitablement en lui cet héritage culturel très fort.

C’est sa force…mais pour moi, aussi sa faiblesse.

le passage de grade

L’avantage c’est que tout petit on apprend les prises de judo suivant des règles qui ne souffrent pas l’improvisation…en théorie. A chaque fin de saison, le passage de grade en est le point culminant pour changer de ceinture. Tout vous amène au fil du temps aux katas, dont le Nage No m’enchante. C’est plus qu’une nomenclature. On a conscience en les travaillant, que chaque positionnement de son corps est fondamental pour ne pas rater la prise.

Mais tout le monde n’est pas égal devant son corps. On n’a pas tous la même intelligence gestuelle.

Alors la parade ? On compense souvent par la force et lors des randoris on verrouille tout en se tassant. Elle est où la voie de la souplesse ? Si on n’en prend pas garde cette habitude s’installe et on fini par verrouiller son judo. Le laisser tomber lorsqu’inévitablement ses forces diminuent. Quel dommage, le combat n’est qu’une partie du judo et la compétition une toute petite parenthèse de la vie d’un judoka dans l’âme.

Heureusement un jour on croise le chemin d’un génie : Frédéric DAMBACH, « Fred » pour les intimes.

Pour moi sa première rencontre fut un choc, vraiment. Comme d’hab’ je passais tout en force avec la suffisance de ceux qui n’ont rien compris. Quand il nous a montré en stage le judo en cercle ce fut une révélation.

Au final la prise exécutée est la même, ce petit moment d’éternité appelé le kaké : la projection finale. Mais c’est dans kusushi le déséquilibre et: tsukuri la préparation, que le judo de Fred touche au sublime. Utiliser la force centrifuge  quel trait de génie !

judoka derviche

Fred DAMBACH a été formé à l’école de Guy PELLETIER, lui-même formé par ABE sensei. Une voie bien connue des judokas où l’art du déséquilibre est montré dans toute sa splendeur. Ça n’est pas pour rien que Fred est aussi un grand expert du balayage.

Dans son exécution le judo ne nécessite pas de force en soi, puisque c’est en tournant que l’on emmagasine de l’énergie. Pour Uke, le partenaire, c’est tellement déroutant qu’avant d’avoir compris il est déjà au sol. De plus la chute est non traumatique, elle se fait en douceur. J’adore la mettre en pratique avec les plus jeunes.

Toute cette approche vous amène à penser différemment le judo. La quête du seiryoku zenyo, l’utilisation optimale de l’énergie, devient une obsession,  pour le plus grand bien de son partenaire et pour son propre corps.

Alors vous me direz c’est du judo théorique, inapplicable en compétition ? Demandez- donc aux adversaires d’Ugo LEGRAND ce qu’ils pensent de son hashi-guruma en cercle !

Je vous vois venir vous voulez une démonstration, pas de soucis voici une vidéo de ma chaîne youtube : Fred DAMBACH en 2011 à Judovillefranche(12)

Et pour savoir les dates des stages organisés par Frederic DAMBACH allez sur le site de stagejudo

http://www.stagejudo.org/#

Emmeric LE PERSON

 

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Une réponse sur « Frédéric DAMBACH : le judo en cercle se sublime »

bonjour
un bon moment a lire ce blog , bravo !!!
hate de vous voir en Guadeloupe en janvier
une bien belle vision du judo

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